Habitation à Loyer Réservée (aux vieux duchentils).
Suite à un appel à projet, à un concours, à on ne sait très bien quoi en réalité, il aurait été désigné, par on ne sait qui en vérité, un projet "gagnant" pour la Résidence Seniors des Pilotins.
A l'indignité absolue des conditions d'acquisition de cette propriété des "Pilotins" (un ancien édile municipal racontait à l'envie la facilité avec laquelle il avait manoeuvré le curé de l'époque) s'ajoute désormais la totale opacité des conditions de cette opération de pure promotion immobilière.
"Un train peut en cacher un autre" lit-on à chaque passage à niveau.
Loin de la totale transparence promise par Mr le candidat d'alors à la mairie, chaque annonce de "logement social" faite aujourd'hui sert ainsi de paravent à d'autres opérations immobilières fort rémunératrices.
Après le prétexte de nécessité d'une maison de santé justifiant d'une construction bien laide place Moche, viennent de se succéder rien que dans le quartier concerné l'affaire du petit instituteur spolié, prétexte masquant une opération immobilière à bon compte pour un tiers influent, la destruction d'une maison de capitaine pour un immeuble aux futurs résidents nécessairement aisés, et aussi cette manipulation d'opinion qu'est l'opération de la rue de Kermorvan, ignorante de toutes les maisons à caractère patrimonial évident l'entourant et fondée sur un principe peu honorable de charité bien ordonnée et très profitable à temps partiel (15 ans).
Force est faite de constater que le projet à l'architecture très banale supposément retenu pour la Résidence Seniors est en R+4 alors qu'il y quelques jours à peine la mairie communiquait sur son intention d'abattre les HLM de Rue de la Lande pour les remplacer par des constructions moins élevées. ("Une fois réalisés (de nouveaux logements), on rase le premier, puis le deuxième bâtiment de la Lande, pour refaire, avec Bretagne sud habitat, les 32 logements dans des constructions moins hautes". Ouest France 27/11/17 )
Les promoteurs ont ainsi désormais toute liberté à Quiberon pour autant qu'ils "permettent à la commune de mener sa politique sans que cela lui coûte un centime".
Finies les interdictions des toits en tôle, des toits aux pentes non réglementaires, oubliés les zonages, oubliées toutes les règles imposées par un petit cycliste intolérant à tout et un architecte au maigre talent en mairie, un grand vent de liberté souffle désormais à Quiberon.
"Les loups sont entrés dans Paris" chantait Serge Reggiani il y a cinquante ans. D'aucuns ont voulu y entendre une référence à l'occupation allemande et à la nécessité d'y résister, une occupation subie à Quiberon plus longtemps qu'ailleurs, une occupation y ayant donné lieu, comme ailleurs, à de honteuses dénonciations .
Les promoteurs sont, en tout cas, entrés dans Quiberon.
Ce grand vent de liberté dont ils bénéficient incontestablement depuis 3 ans n'apporte aux Quiberonnais que du laid, que du moche, pourvu que cela se vende, que cela profite.
A qui ? Allez savoir !
La nécessité de résister n'en devient que plus évidente.
Jo Le Tacaud
PS 1 : Merci à mimi@free.fr pour ce lien
http://www.barre-lambot.com/actualite/2017/11/quiberon-les-pilotins
PS 2 ; Chacun notera sur le visuel de présentation, des arbres qui n'existent pas, des trottoirs disparus et, au dessus d'une avenue Anatole France rétrécie, ce petit "pont des soupirs" pour cette coulée piétonne supposément verte vers la cité des Korrigans à la laideur architecturale datée à laquelle le promoteur semble avoir voulu se référer.