Pour ceux qui douteraient qu’une part du patrimoine quiberonnais va disparaître avec le comblement de la petite plage de Port Haliguen , un peintre célèbre nous offrait, hors cette esquisse d'une goèlette à quai à Port Haliguen (goélette désormais bannie pour cause d'envasement), une magnifique illustration, dont chacun peut voir qu'elle est intemporelle, de ce qui imprégnait la vie de nos anciens, de ce que nous avons la chance de voir encore nous mêmes, de ce qui va nous être enlevé.
Derrière ce quai, il y avait en effet un paysage, une "vue" retenant l'attention de ce peintre :
La jetée de Port Haliguen ». peinture de Maxime Maufra.
Hors la présence dans le lointain de la digue de Port Haliguen 1, cette "vue" est restée presqu'intacte.
Imagine-t-on seulement que puisse disparaître l’aiguille d’Etretat immortalisée par Monet avec son tableau « Soleil couchant » en 1883.
C’est pourtant ce qui va se passer à Quiberon avec la destruction de ce site immortalisé, heureusement pour nos enfants, par le peintre Maxime Maufra à la même époque avec cette toile
La menteuse en charge des affaires culturelles ne trouve rien à redire à cette destruction et préfère à nos peintres intemporels une culture « contemporaine », un medley douteux entre « Plus belle la vie » et ce Francky Vincent aux tubes éphèmères, « Tu veux mon zizi » ou « Alice ça glisse », qu’elle nous a récemment offerts à l’occasion du 14 juillet.
L'on ne saurait discuter les gouts ou les inclinaisons personnelles.
Pour autant un élu ne saurait ne se référer qu'à ceux-ci, s'agissant des choix qu'il a à faire dans son action publique.
Un petit voyage à New York pourrait-il justifier d''une telle indifférence (ou plutôt d'une telle différence) ?
X
PS :
Maxime Mauffra, séjournant à Kerhostin, a aussi peint cet autre tableau de Port Haliguen (à partir de l'esquisse ci-dessus) .
Ce lieu déclaré sans intérêt par rapport aux ambitions commerciales de la Compagnie des Ports l'est-il vraiment ?
