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Ce qui caractérise le mieux cette deuxième modification du PLU actuellement soumise à enquête publique c’est sans aucun doute son insupportable hypocrisie, .

L’intérêt patrimonial, l’intérêt écologique, supposément présents dans cette modification, ne sont que des paravents pour masquer des orientations en réalité contraires de la politique réellement menée par la municipalité.

On peut aussi lire dans la notice de présentation que la modification n°2 du Plu améliorerait « la compatibilité du PLU avec le volet commercial du SCOT en supprimant la rédaction du règlement écrit qui imposait un seuil maximal de 3500 m2 de surface de plancher pour l’implantation de commerces, contribuant à offrit plus de services aux Quiberonnais».

L’objectif de cette modification ne serait donc pas cette fois que de rectifier une erreur mais aurait le but très noble d' « offrir à l’ensemble de la population quiberonnaise et alentours les équipements et services correspondant à leurs besoins et nécessaires à une vie locale dynamique ».

Ne serait-il pas plus simple de dire « permettre au Super U de s’agrandir » ?

Car cette modification n°2 du PLU procède aussi à un redécoupage de la zone U en entrée de ville pour définir un zonage Uc  « plus souple en termes d’aspect ».

Ne serait-il pas plus honnête de reconnaître que l’architecture des centres commerciaux se marie difficilement avec les exigences de préservation d’une architecture patrimoniale propre à une station balnéaire érigée fin 19ème et début du 20ème siècle ?

Cette modification n°2 du PLU viserait aussi en réduisant les hauteurs de 1 ou 2m à « améliorer l’insertion des projets dans leur environnement bâti  ou à permettre l’émergence de projets ayant fait l’objet d’études préalables ».

L’usage du « ou » est extraordinaire puisque précisément les projets concernés dérogent à la réduction des hauteurs envisagées mais encore plus aux hauteurs limites du PLU telles qu’existantes : résidence seniors (dont l’étage supplémentaire a été justifié en séance du conseil municipal par un conseiller-ayant à l’évidence viré casaque- par les exigences économiques du promoteur), hauteur du futur centre commercial en entrée de ville dans cette nouvelle zone Uc.

L’émergence de projets de la part d’architectes, de promoteurs, de commerçants ne serait ainsi plus contrainte par un PLU né d’ambitions pour la ville mais au contraire le facteur déterminant des règles de ce PLU.

Nous laissons chacun imaginer le désastre à venir pour le réaménagement de Port Maria avec une telle logique.

 

Jo le Tacaud

 

PS :

Rappelons qu'alors que se posait la question de la Maison de santé il avait été nié qu'elle cachait une opération immobilière.

C'était exact, elle n'en cachait pas une mais deux, celle des ancienne et nouvelle maison médicales ayant profité très largement à diverses personnes intéressées à l'opération et puis celle-ci concernant la reconfiguration commerciale de l'entrée de ville.

Où l'intérêt général trouve-t-il sa place dans ces opérations ? Chacun en jugera.

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